Au cours de ma brève carrière d'enseignante au préscolaire et au primaire, deux problèmes intimement liés se sont présentés à moi.
Tout d'abord, la composition des classes est de plus en plus hétérogène. Dans les groupes se côtoient des élèves très forts et d'autres, beaucoup plus faibles. Sans être totalement contre cette diversité, puisque ces élèves en difficulté y sont probablement moins stigmatisés par leur pairs, il n'en demeure pas moins qu'elle constitue un joli casse-tête. En effet, comment s'adapter au rythme d'apprentissage de chacun de nos sous-groupes d'élèves sans perdre les plus forts et les plus faibles?
Ensuite, par manque de ressources financières et humaines, ces élèves en difficulté ne bénéficient que de quelques heures par semaine de services adaptés, quand ils en ont. Ils se retrouvent donc dans de gros groupes où tout va trop vite pour eux et où l'enseignante n'a souvent pas suffisamment de temps à leur accorder et ce, sans obtenir toute l'aide particulière dont ils ont besoin. Il y a de quoi se démotiver, perdre son estime et sa confiance en soi et, éventuellement, décrocher.
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